Format 21X29,7, 210 pages. Couverture Procédé Héliophore
Le monde sous silence, 2017 © Emilie Benoist
Le monde sous silence est à l'origine une installation nomade et participative autour de la lecture et de la mémoire, constituée d’un matériel iconographique dans lequel chaque image contient le mot MONDE. Une manière d’interroger la circulation et la transmission des informations.
Une publication est en cours, elle réunit des livres anciens et récents sur des sujets qui nous environnent, collectés depuis 2014 qui forme à ce jour une collection de trois cent soixante dix couvertures ou récits transposés pour cent cinquante d’entre eux en photogrammes, procédé ancien de la photographie noir et blanc. Ils sont accompagnés d’une série de quarante quatre fossiles primitifs taillés dans des ouvrages en ruine ainsi que des impressions numériques.
Tranche d’une culture commune aussi savante que populaire, Le monde sous silence réactive nos souvenirs de lecture et cristallise tout ce que le livre, les mots et le langage peuvent véhiculer de liens avec notre histoire personnelle et collective.
Animée par la classification des informations, dans les domaines de l’actualité mais également celles des sciences à travers les espèces, mon engagement de plasticienne m’amène à témoigner d’un monde vivant le plus souvent fossilisé et de son évolution dans des installations où se mêlent les dessins ou les photographies.
« Le monde où nous vivons n’est compréhensible que si l’on se livre à son inventaire» James Graham Ballard (1930-2009)
Remerciement aux contributeurs, Le monde sous silence depuis 2014 :
Centre d’art image/imatge à Orthez, Cécile Archambeaud, Bibliothèque Jean- Louis Curtis à Orthez, Studio Dust à Ivry, Thomas Fiougeirol, Michel Baverey, Manuella Vaney, Etel Adnan, Sandra Aubry et Sébastien Bourg (treize collages originaux sur l’ouvrage Le tour du monde en 80 jours de Jules Verne), Jean-Marc Terrasse, Amnesty International / France (treize livres), Vanessa Fanuele, François de Bordas, Julio Villani, Laurence de Leersnynder, Edouard Hollande, Julien Sirjacq, Dimitri Sirjacq, Dimitri Salmon, Elvire de Maintenant, Stéphanie Godard, Marko Prelec, Grégory Panteix, Marie-Amélie Clerc, Juliette Tisné, Aurélie Chatelard, Jean-Luc Dufay, Marion Sorant, Hugues Latrobe, Anne et Tanneguy de Jorna, Laure de Lattre, Floriane Michel, Liliane et Joël Bouchaud, Edouard Challe, Katherine Tisné, Bertille et Yvan Benoist-Gironière, Ivan Guibert, Jeanne Hollande, Bibliothèque Centrale du Muséum d’Histoire Naturelle à Paris (prêts), Bettie Nin, Bibliothèque Oscar Wilde à Paris (prêts), Marie Cantos, Sylvain Kermici, Aude de Bourbon Parme, Carole Leroy, Henri Lefebvre, Fréderic Dumont, Anita Gauran, Guillaume Ruffat, Christophe Pichon, Alexandra Noat-Dumeste, Dominique Meimoun, Raphaël Renaud, Christophe de Fabry,Béatrice Malan, Rafaï Delannon ...
LA RECOLLECTION Les photogrammes réalisés forme une cartographie, une collection, une recollection retraçant une
fiction à partir du réel et de son fantasme en posant la question de comment le monde pourrait être
perçu et reconstruit à l’intérieur de ses limites géographiques.
Devant les images assemblées, le spectateur forme des cartes dynamiques qui le renvoie à sa propre mémoire et chaque souvenir est, en un certain sens, une nouvelle association.
PAYSAGE MENTAL L’installation tente d’aborder en tant que données descriptives un système de communication qui se propage en répondant à un seul mot monde comme un paysage mental de la société.
L’ensemble est aussi un paysage comme préoccupation écologique, revenu à un stade géologique, carbonifère, conscient de l'effondrement final (trilogie dont Effondrement de Jared Diamond). « Les visions du futur s’appliquent à un horizon proche, dans un monde presque semblable à celui du quotidien, peut être un peu plus en ruine, inhabité. » Art et science fiction : la Ballard connection, Valérie Mavridorakis 2011
Devant les images assemblées, le spectateur forme des cartes dynamiques qui le renvoie à sa propre mémoire et chaque souvenir est, en un certain sens, une nouvelle association.
PAYSAGE MENTAL L’installation tente d’aborder en tant que données descriptives un système de communication qui se propage en répondant à un seul mot monde comme un paysage mental de la société.
L’ensemble est aussi un paysage comme préoccupation écologique, revenu à un stade géologique, carbonifère, conscient de l'effondrement final (trilogie dont Effondrement de Jared Diamond). « Les visions du futur s’appliquent à un horizon proche, dans un monde presque semblable à celui du quotidien, peut être un peu plus en ruine, inhabité. » Art et science fiction : la Ballard connection, Valérie Mavridorakis 2011
FUTUR PRÉHISTORIQUE Une série d’outils préhistoriques accompagnent les photogrammes et les impressions
numériques. Taillés dans certains des livres en ruine, devenus des fossiles, ils semblent figés dans
leur évolution. A l’extérieur les informations visuelles des ouvrages sont alors transformés en de
simples variations d’intensité, nivelant, au passage, les époques, les impressions et les tonalités. Le
temps se dissout alors. Mais à l’intérieur les strates sont constituées de millions d’informations visibles
et lisibles. « Le futur tend à devenir préhistorique » Robert Smithson (1938-1973)
La page Facebook : @lemondesoussilence
L'ÉBAUCHE PRIMITIVE Les photogrammes suivent le processus de la vision lorsque le cerveau tente d’analyser les
caractéristiques visuelles de son environnement, l’abordant par des niveaux de gris (Israël Rosenfield,
1989, L’invention de la mémoire). C’est un retour ou une évolution.
La disparition des tonalités s’apparente à l’entrée de la lumière : ne comptant qu'une seule longueur d'onde, le monde nous apparaîtrait exclusivement gris comme une intoxication au monoxyde de carbone qui pourrait le détruire.
La disparition des tonalités s’apparente à l’entrée de la lumière : ne comptant qu'une seule longueur d'onde, le monde nous apparaîtrait exclusivement gris comme une intoxication au monoxyde de carbone qui pourrait le détruire.
Les cent dix impressions numériques forment un spectre lumineux capable de modifier nos perceptions du réel.
La page Facebook : @lemondesoussilence
Depuis vingt ans, Emilie Benoist élabore à travers dessins et installations, des fictions spéculatives sur l’évolution du monde, passée, présente, à venir. Un processus exploratoire qui se déplace continuellement dans le temps afin de questionner le monde vivant. Des origines du monde à celui qui nous attend à l’avenir tels sont les thèmes évoqués qui traite le corps et le paysage comme les fragments d’un même univers. En s’accaparant une nature modifiée, elle en constitue des fossiles. Les corps tantôt cérébraux, minéraux, architecturaux ou végétaux semblent s’échouer dans les lieux. Rejetés ou produits par notre environnement fragilisé, l’ensemble tente de nous interroger et éveiller cette conscience forte d’être au monde, formant des artefacts et témoignages d’une archéologie qui s’annonce.
Parallèlement elle collabore à des actions artistiques pour Amnesty International / France depuis 2009 autour de la question des droits humains et environnementaux.
Son travail a fait l’objet d’une première monographie, Ensembles / En parut chez Manuella Editions avec le soutien du Centre national des arts plastiques.
http://manuella-editions.fr/livre/ensembles-en.html
http://manuella-editions.fr/livre/ensembles-en.html
Engagée dans le champ de l’art contemporain, elle expose régulièrement à Paris, Bruxelles, New York et Berlin.
https://fr-fr.facebook.com/ProjektraumVentilator24/
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