lundi 25 septembre 2017

Géobiologies d'un territoire mycellaire



http://www.lacritique.org/article-emilie-benoist-geobiologies-d-un-territoire-mycellaire?var_mode=calcul

(...) il y a donc chez Emilie Benoist plusieurs mondes qui n’en forment qu’un puisque tous les instants y coexistent, dans une forme d’éternité sans repos, repliée dans au moins quatre espace-temps qui n’ont pourtant aucun topos ni aucun chronos propres, juste des mycelliums intriqués les uns dans les autres. Le  « premier » d’entre eux serait celui de l’ architectonique initiale des formes « absolues », vides, séparées de tout contenu mais déjà apte à recevoir une forme ; le second traduirait le passage à la forme-souche, au mycellium de la conscience et de l’inconscient, à la ville-cerveau, c’est-à-dire à la seconde architectonique, celle qui remplace, comme un monde double, ce premier monde de l’archi-écriture, caché à jamais dans le feu et la cendre des origines ; puis viendrait le troisième monde, le monde des rapports complexes, et des classifications in fine impossibles ; enfin le quatrième monde, qui est aussi le premier, puisque toute spectralité rétro-agit sur l’origine, serait celui des fantômes de la dystopie, commençant avec le deuil produit par le travail, puis se structurant en production industrielle, pour nous transformer nous-mêmes en produits de notre travail, c’est-à-dire en spectres recrachés dans une nouvelle matière qui nous a absorbés. (...)

Extrait du texte de Victor Mazière, septembre 2017

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire