Group show du 27 septembre au 15 décembre 2018
Vernissage jeudi 27 septembre 2018 de 18:00 à 22:00
Curator : Victor Mazière
Si la notion d’utopie remonte au XVIème siècle
et à Thomas More, celle d’uchronie est plus récente. Elle apparaît pour
la première fois au XIXème siècle, dans un ouvrage de Charles Renouvier
: Uchronie, l’utopie dans l’histoire.
Recueil d’histoires parallèles, le roman philosophique de Renouvier met en place une structure narrative qui deviendra commune à la plupart des récits uchroniques . Elle comporte deux axes principaux : l’auteur d’une uchronie modifie tout d’abord un paramètre historique, puis imagine par la suite une succession d’événements aboutissant à un futur différent.
Idée visionnaire dont Renouvier fournit le paradigme, l’uchronie ne connut pourtant pas un succès immédiat. Il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour qu’elle devienne un genre littéraire à part entière : le tournant décisif vint ici de la science nouvelle, dont les deux théories, la mécanique quantique et la relativité, révolutionnèrent les concepts d’énergie, d’espace et de temps. Les uchronies trouvèrent alors dans la science-fiction une forme et des moyens de diffusions idéaux : dès les années 30 les fanzines américains relayèrent cette littérature alternative et devinrent, dans les années 60-70, de véritables instruments contre-culturels, auxquels fut sensible un artiste majeur : Robert Smithson.
La mythologie, à la fois entropique et uchronique de Smithson, se retrouve non seulement dans ses écrits théoriques mais aussi dans sa notion même de pratique située. Car le site smithsonien, s’il appartient bien au « champ étendu de la sculpture », pour reprendre le terme de Rosalind Krauss, ne se limite pas à ses seules caractéristiques spatiales : il sculpte également le temps, car il s’étend dans cet hyper-espace inlocalisable que l’uchronie, comme outil conceptuel et non plus simplement narratif, a permis de penser. La première machine à remonter le temps que les arts plastiques ait produite fut peut-être Spiral Jetty : elle fut aussi la première création qui nia le primat anthropocentrique pour lui opposer celui de la sphère objectale, au sens où l’entendent aujourd’hui les théoriciens de l’ Object Oriented Ontology .
L’idée d’une vestigialité du futur fut ainsi essentielle à la formation de la réflexion esthétique qui prit naissance autour de l’uchronie, dont on pourrait dire qu’elle a agi comme un aimant entraînant dans son champ magnétique une constellation de préoccupations écologiques, philosophiques, politiques.
Cette topologie poreuse, où s’inventent d’autres rapports de coexistence, les artistes de A Hole in Time* nous invitent à en parcourir les détours, les espacements, les ambivalences, tissant peu à peu la trame d’un hypermonde paradoxalement enroulé sur lui-même et disséminé sans fin, comme une bande de Mœbius qui aurait été trouée par un temps spectral.
Victor Mazière
Recueil d’histoires parallèles, le roman philosophique de Renouvier met en place une structure narrative qui deviendra commune à la plupart des récits uchroniques . Elle comporte deux axes principaux : l’auteur d’une uchronie modifie tout d’abord un paramètre historique, puis imagine par la suite une succession d’événements aboutissant à un futur différent.
Idée visionnaire dont Renouvier fournit le paradigme, l’uchronie ne connut pourtant pas un succès immédiat. Il faudra attendre le milieu du XXème siècle pour qu’elle devienne un genre littéraire à part entière : le tournant décisif vint ici de la science nouvelle, dont les deux théories, la mécanique quantique et la relativité, révolutionnèrent les concepts d’énergie, d’espace et de temps. Les uchronies trouvèrent alors dans la science-fiction une forme et des moyens de diffusions idéaux : dès les années 30 les fanzines américains relayèrent cette littérature alternative et devinrent, dans les années 60-70, de véritables instruments contre-culturels, auxquels fut sensible un artiste majeur : Robert Smithson.
La mythologie, à la fois entropique et uchronique de Smithson, se retrouve non seulement dans ses écrits théoriques mais aussi dans sa notion même de pratique située. Car le site smithsonien, s’il appartient bien au « champ étendu de la sculpture », pour reprendre le terme de Rosalind Krauss, ne se limite pas à ses seules caractéristiques spatiales : il sculpte également le temps, car il s’étend dans cet hyper-espace inlocalisable que l’uchronie, comme outil conceptuel et non plus simplement narratif, a permis de penser. La première machine à remonter le temps que les arts plastiques ait produite fut peut-être Spiral Jetty : elle fut aussi la première création qui nia le primat anthropocentrique pour lui opposer celui de la sphère objectale, au sens où l’entendent aujourd’hui les théoriciens de l’ Object Oriented Ontology .
L’idée d’une vestigialité du futur fut ainsi essentielle à la formation de la réflexion esthétique qui prit naissance autour de l’uchronie, dont on pourrait dire qu’elle a agi comme un aimant entraînant dans son champ magnétique une constellation de préoccupations écologiques, philosophiques, politiques.
Cette topologie poreuse, où s’inventent d’autres rapports de coexistence, les artistes de A Hole in Time* nous invitent à en parcourir les détours, les espacements, les ambivalences, tissant peu à peu la trame d’un hypermonde paradoxalement enroulé sur lui-même et disséminé sans fin, comme une bande de Mœbius qui aurait été trouée par un temps spectral.
* Le titre de l’exposition est tiré de Cities of the Red Night , premier volet d’une trilogie uchronique que William Burroughs écrivit dans les années 80.
Lien vers le communiqué de presse : http://bit.ly/A-Hole-in-Time- exposition
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ÉVÉNEMENTS AUTOUR DE L’EXPOSITION///Gratuits
Tous les événements sont gratuits.
reservations@cac-latraverse. com (sauf vernissage)
ÉVÉNEMENTS AUTOUR DE L’EXPOSITION///Gratuits
Tous les événements sont gratuits.
reservations@cac-latraverse.
• VERNISSAGE
jeudi 27 septembre de 18h à 22h,
en présence de Victor Mazière et des artistes
jeudi 27 septembre de 18h à 22h,
en présence de Victor Mazière et des artistes
• Tous les samedis de l’exposition à 15h30, VISITE COMMENTÉE
durée approx. 40 minutes
durée approx. 40 minutes
• Samedi 29 septembre à 15h30, PERFORMANCE
Artiste : Violaine Lochu
durée approx. 30 minutes
Artiste : Violaine Lochu
durée approx. 30 minutes
• Samedi 6 octobre à 15h30, LA TRAVERSE EN TRIBU
visite inter-générationnelle ludique à partir de 7 ans
durée approx. 1 heure
visite inter-générationnelle ludique à partir de 7 ans
durée approx. 1 heure
• Samedi 20 octobre de 20h30 à 22h, SOIRÉE LECTURES-PERFORMANCES
Direction artistique : Aziyadé Baudouin-Talec et les Écritures bougées — Centre de Littérature Contemporaine
Direction artistique : Aziyadé Baudouin-Talec et les Écritures bougées — Centre de Littérature Contemporaine
• Samedi 10 novembre à 15h30, VISITE BLOUP’BLOP
visite amusante pour les + ou — 7 à 11 ans
durée approx. 45 minutes
Les visites Bloup’Blop sont possibles grâce au précieux soutien de la Fondation Martine Lyon.
visite amusante pour les + ou — 7 à 11 ans
durée approx. 45 minutes
Les visites Bloup’Blop sont possibles grâce au précieux soutien de la Fondation Martine Lyon.
• Samedi 17 novembre
• à partir de 15h, CAFÉ-GOÛTER SIGNES
moment convivial en LSF dans Le Salon Bleu pour sourd.e.s, malentendant.e.s. et entendant.e.s,
à partir de 7 ans
• de 15h30 à 16h30, L’ART À PORTÉE DE MAINS
visite commentée bilingue en LSF (langue des signes française) et français, pour sourd.e.s et malentendant.e.s.
Priorité aux enfants à partir de 7 ans, aux adolescents et à leurs accompagnateurs
durée approx. 1 heure
réservation également possible par sms au 06 82 33 66 68
Les visites L’Art à Portée de Mains sont possibles grâce au précieux soutien de la Fondation Martine Lyon.
• à partir de 15h, CAFÉ-GOÛTER SIGNES
moment convivial en LSF dans Le Salon Bleu pour sourd.e.s, malentendant.e.s. et entendant.e.s,
à partir de 7 ans
• de 15h30 à 16h30, L’ART À PORTÉE DE MAINS
visite commentée bilingue en LSF (langue des signes française) et français, pour sourd.e.s et malentendant.e.s.
Priorité aux enfants à partir de 7 ans, aux adolescents et à leurs accompagnateurs
durée approx. 1 heure
réservation également possible par sms au 06 82 33 66 68
Les visites L’Art à Portée de Mains sont possibles grâce au précieux soutien de la Fondation Martine Lyon.
• Mardi 4 décembre de 19h à 21h, ATELIER D’ÉCRITURE adultes
animé par Marc Verhaverbeke des Amis de la Librairie L’Établi
animé par Marc Verhaverbeke des Amis de la Librairie L’Établi
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Centre d’art contemporain La Traverse
9 rue traversière
94140 Alfortville
Lien google map : https://goo.gl/maps/ nPvDc5iheEJ2
Centre d’art contemporain La Traverse
9 rue traversière
94140 Alfortville
Lien google map : https://goo.gl/maps/
Entrée libre et gratuite aux expositions
Visites en période d’exposition :
du mercredi au samedi de 11h à 19h
du mercredi au samedi de 11h à 19h
VENIR
En transport en commun :
RER D, arrêt Maisons-Alfort — Alfortville
(Sortie Alfortville) + 9 minutes de marche
ou Métro ligne 8, École Vétérinaire + bus 103
arrêt Salvador Allende ou Mairie d’Alfortville
En transport en commun :
RER D, arrêt Maisons-Alfort — Alfortville
(Sortie Alfortville) + 9 minutes de marche
ou Métro ligne 8, École Vétérinaire + bus 103
arrêt Salvador Allende ou Mairie d’Alfortville
En voiture :
Sortie Porte de Bercy, direction A4 Metz-Nancy, première sortie Alfortville
Sortie Porte de Bercy, direction A4 Metz-Nancy, première sortie Alfortville
PARTENAIRES DE LA TRAVERSE
La Mairie d’Alfortville Fondation Martine Lyon Boesner Champigny Otrad Arômes Les Médiathèques d’Alfortville ParisArt.com
Slash Point contemporain La Muse en Circuit Cultures du cœur en Val-de-Marne Les Amis de la Librairie L’établi
La Mairie d’Alfortville Fondation Martine Lyon Boesner Champigny Otrad Arômes Les Médiathèques d’Alfortville ParisArt.com
Slash Point contemporain La Muse en Circuit Cultures du cœur en Val-de-Marne Les Amis de la Librairie L’établi
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